jeudi 8 novembre 2012

Lettres incandescentes


J’écris dans le noir
Des lettres incandescentes
Dans l’espoir
Qu’elles m’accompagnent dans ma descente
Au cœur du gouffre de mon cœur érodé,
Par un torrent de larmes et de sentiments démodés
Qui ont emportées avec eux la poésie.
Il ne me reste que quelques mots creux, sans fantaisie,
Le crane qui martèle l’hymne des incompris et l’âme qui fane,
Pendant que je répare ma plume en panne.
En attendant je poursuis la beauté.
Elle se sent guettée,
Alors elle joue le jeu, elle se cache bien
Pour que j’y mette du mien,
Que je la cherche encore plus loin.
Mais moi sans elle je me vide au compte-goutte
Le temps s’égrène et sème le doute dans mon esprit à la déroute.
Comme un peintre en manque d’inspiration
Je trempe mon pinceau dans ma confusion
Pour exprimer des émotions que je ne comprends pas
A des inconnus que je perds peu à peu, pas par pas
Mot par mot, on s’éloigne,
Et rien n’en témoigne
Ni nos regards fuyants ni nos sourires croisés.
Les mots perdent leur valeur lorsqu’ils ne sont pas portés par des actes
Les gestes ne veulent dire que ce qu’on leur a appris à dire, donc les pactes
Sont dument scellés avec du vent, des promesses au gout d’illusion,
Qui construisent autour de la liberté les murs invisibles de l’isolation.
Plus on se parle moins on se comprend, plus on en sait moins on apprend.
Alors j’ai pris le doute comme meilleur ami
Pour m’écarter des sentiers que la certitude a mis
Sur ma route,
Me faisant oublier d’essayer coute que coute
D’aller plus loin, tracer ma voie avec ce que je vois, sens, écoute
J’essaye de comprendre à défaut d’être comprise
D’avoir des conversations en tête a tête avec mes hantises
D’écouter le silence me dire que la sagesse est une science
Puis refreiner le désir d’être entendue
Et enfin être détendue.















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